Une constellation dans la ville

7 lieux à découvrir

MUSÉE DU PETIT PALAIS – LOUVRE EN AVIGNON
Au Musée du Petit Palais, qui conserve parmi les plus beaux tableaux des Primitifs italiens de la collection Campana, les nimbes sont partout, traits d’union d’un visage à l’autre, disques d’or obsédants. Impressionné depuis toujours par ces auras qui sont pour lui comme des éclipses de soleil, Othoniel a glissé dans les salles une quarantaine d’installations en dialogue avec les collections ; composées de cercles de verre diaphanes sertis d’or, elles sont un écho à l’amour sacré, celui qui auréole les saints, les vierges et les amants.

MUSÉE CALVET
[ARCHÉOLOGIE, BEAUX-ARTS ET ARTS DÉCORATIFS]
Gagnant le Musée Calvet, le visiteur découvre une série de sculptures abstraites et monumentales inédites dont les reflets dialoguent à l’infini avec la beauté du lieu, les statues classiques de la grande galerie et les imposants platanes de Provence, si chers à Stendhal. L’une d’elles s’offre dans la nuit à travers la grille de fer forgé du musée. Ces œuvres inspirées des fleurs de Lotus sont autant de chapelets miroitants, qui disent la ferveur de l’amour.
Ici s’egrènent les souvenirs, les images et les heures.

MUSEUM REQUIEN
[HISTOIRE NATURELLE]
En ce temple de l’histoire naturelle, le botaniste Othoniel déploie son obsession pour les fleurs. Dans une salle rouge garance (la fleur d’Avignon), ses herbiers enluminés côtoient les plus beaux exemplaires des collections du musée. Exposant des œuvres sur papier, des dessins préparatoires, des maquettes, et des bas-reliefs de métal doré représentant ses fleurs préférées, l’artiste porte sur la nature un regard méticuleux, poursuivant ici sa quête d’un réel merveilleux.

Musée Lapidaire, Avignon
©O.Tresson – Avignon Tourisme

MUSÉE LAPIDAIRE
[ARCHÉOLOGIE]
Soucieux de réinvestir les collections antiques du musée, l’artiste a réservé au lieu ses Wonder Block, singuliers monolithes de verre sulfurisé. Ces sculptures inquiétantes sont des incantations totémiques dialoguant avec les tombes anciennes et les autels divinatoires qui forment la précieuse collection du musée. Réalisées en Inde, ces briques de couleur enchâssées comme par magie, forment des stèles, un Precious Stonewall, gigantesque mur des lamentations orné de chapelets de verre ou mastaba spirituel, des empilements qui prennent la place des saints sur la façade de cette église musée… L’amour est une chose précieuse, une prière incessante.

Musée Lapidaire, Avignon.
©O.Tresson – Avignon Tourisme
Couvent Sainte Claire, Avignon
@N. Janberg 2017

CHAPELLE SAINTE-CLAIRE
C’est en cette halte que Pétrarque vit Laure pour la première fois, en 1337. Lieu du premier amour, dans la chapelle, seul vestige du couvent éventré, Othoniel dépose un monumental Cœur de verre rouge, reliquaire de l’amour fou, manière de rejouer la vision enflammée et alchimique de Pétrarque : « Comme une perle blanche, sertie d’or / rampant ou marchant d’un pas hésitant / elle rendait vert, clair/ et doux, le bois, l’eau, la terre et la pierre ».

BAINS POMMER
[MUSÉE DE L’HYGIÈNE]
L’eau est l’élément paradigmatique de l’amant qui, par elle, enfle, pleure, ruisselle, exulte et coule. Il fallait, en ces bains publics, sacrer la beauté de la passion privée. C’est chose faite avec ces douze fontaines de verre qui, lovées dans l’intimité des cabines de soins, miniaturisent les grandes eaux de l’amour, réunissant les fastes de Versailles et les souvenirs de l’enfance. Chant et enchantement : le Canzoniere de Pétrarque trouve ici sa métabolisation parfaite.

Bains Pommer, Avignon
©Avignon musées

COLLECTION LAMBERT
Attentif depuis de nombreuses années à l’œuvre de Jean-Michel Othoniel, Yvon Lambert offre une place d’honneur, au sein de sa collection, à cet artiste incontournable de la scène internationale. Une manière pour Othoniel de revenir sur ses premiers émois artistiques, un chant d’amour pour le minimalisme et l’abstraction qu’il eut la chance de découvrir enfant au musée de Saint-Etienne

Collection Lambert Avignon
©F. Couvreur